Sam Altman, PDG d’OpenAI, s’exprime lors de l’événement OpenAI DevDay à San Francisco. Source : Justin Sullivan – Getty Images
OpenAI a annoncé lors de sa première conférence Developer Day à San Francisco la possibilité pour les utilisateurs de créer des versions personnalisées de ChatGPT, son outil phare. OpenAI qualifie ces versions personnalisées de ChatGPT de « GPTs », affirmant qu’elles seront capables de répondre à des instructions spécifiques et d’accéder aux informations fournies par les utilisateurs. Le PDG d’OpenAI, Sam Altman, a déclaré sur scène : « Les avantages de cette avancée seront énormes. Cela donne du pouvoir à chacun. » Actuellement, ChatGPT compte 100 millions d’utilisateurs actifs par semaine, a ajouté Altman.
OpenAI annonce la personnalisation de ChatGPT avec les "GPTs"
Les « GPTs » offrent une nouvelle façon à quiconque de créer une version personnalisée de ChatGPT pour la rendre plus utile dans la vie quotidienne, pour des tâches spécifiques, au travail ou à la maison, et de partager cette création avec d’autres. La société a déclaré dans un article de blog : « N’importe qui peut facilement créer son propre GPT, aucune programmation n’est nécessaire. » OpenAI a également annoncé son intention de lancer une boutique GPT, où des outils populaires conçus par des « constructeurs vérifiés » seront largement accessibles. L’article de blog précise : « Une fois dans la boutique, les GPTs deviennent consultables et peuvent grimper dans les classements. Nous mettrons également en avant les GPTs les plus utiles et divertissants que nous découvrons, dans des catégories telles que la productivité, l’éducation et le « juste pour le plaisir ». La société a également indiqué que, « dans les mois à venir », les utilisateurs pourront gagner de l’argent en fonction du nombre de personnes utilisant leur GPT.
Les discussions des utilisateurs avec un GPT ne seront pas accessibles par son concepteur, a précisé OpenAI. Le concepteur d’un GPT aura le choix de permettre ou non que les discussions des utilisateurs soient renvoyées à OpenAI pour former ses modèles. Les GPTs peuvent également inclure des fonctionnalités permettant aux développeurs de les intégrer à d’autres services connectés à Internet. Les utilisateurs devront donner leur accord pour que leurs informations soient transmises à ces services, selon OpenAI. Ils ne pourront pas créer de GPTs en violation des politiques de contenu d’OpenAI, qui interdisent les contenus violents et sexuellement explicites, entre autres.
OpenAI a depuis longtemps laissé entendre que des modèles d’IA personnalisables et de plus en plus autonomes feront partie intégrante de ses offres futures, et l’entreprise a réaffirmé cette orientation lors de cette annonce. « Les GPTs continueront à devenir plus utiles et plus intelligents, et vous pourrez finalement leur confier des tâches réelles dans le monde réel », a déclaré OpenAI dans son article de blog. « Dans le domaine de l’IA, ces systèmes sont souvent discutés en tant qu’agents. Nous pensons qu’il est important de progresser de manière progressive vers ce futur, car cela exigera un travail technique et de sécurité méticuleux, ainsi que le temps nécessaire pour que la société s’adapte. » Parmi les autres annonces d’OpenAI ce jour-là, on trouve une nouvelle interface utilisateur pour ChatGPT, une nouvelle version de son modèle de pointe GPT-4, un modèle d’IA de synthèse vocale, et la promesse de couvrir les frais juridiques des développeurs confrontés à des poursuites pour violation de droits d’auteur. OpenAI a déclaré qu’elle prendrait en charge les frais juridiques de ses clients confrontés à des poursuites pour violation de droits d’auteur découlant de l’utilisation de ses modèles d’IA générative à usage professionnel.
Cette décision met OpenAI en conformité avec Google et Microsoft, qui ont fait des promesses similaires pour encourager l’adoption de leurs technologies d’IA générative, face aux efforts juridiques de certains écrivains et artistes affirmant que les outils de génération de texte et d’images par IA violent leurs droits d’auteur. « OpenAI s’engage à protéger ses clients grâce à des dispositifs de protection du droit d’auteur intégrés dans nos systèmes », a déclaré la société dans un article de blog. « Aujourd’hui, nous allons encore plus loin en introduisant le Copyright Shield – nous intervenons maintenant pour défendre nos clients et couvrir les coûts engagés en cas de revendications légales liées à la violation du droit d’auteur. »
OpenAI couvrira les frais juridiques pour les violations de droits d'auteur
Les outils d’IA générative, tels que ChatGPT et le générateur d’images Dall-E, sont critiqués par des écrivains et artistes parce qu’ils sont formés à partir de vastes corpus d’informations écrites et visuelles, dont une grande partie aurait été collectée sur Internet sans l’autorisation, voire la connaissance, de leurs créateurs. OpenAI fait face à plusieurs poursuites pour violation de droits d’auteur et a récemment nié en justice que la formation de l’IA à partir de livres enfreignait les droits d’auteur des auteurs, ajoutant que le texte généré par ChatGPT n’était pas suffisamment similaire pour enfreindre le droit d’auteur. De nombreuses autres annonces de ce jour-là étaient axées sur les clients professionnels d’OpenAI, ou les développeurs, qui utilisent les systèmes du laboratoire d’IA pour ajouter des capacités d’intelligence artificielle à leurs produits. Sur scène lors de la Developer Day, Sam Altman a déclaré que 92 % des entreprises du classement Fortune 500 développent des outils d’IA basés sur les systèmes d’OpenAI. Parmi ces annonces, une nouvelle version du modèle phare d’OpenAI, GPT-4 Turbo. OpenAI a annoncé que le coût de l’interaction avec GPT-4 Turbo serait trois fois inférieur à celui de GPT-4, ce qui reflète la concurrence croissante sur le marché des grands modèles de langage. En annonçant la réduction des prix, Altman a reçu des applaudissements enthousiastes du public. La nouvelle version du modèle, disponible uniquement pour les développeurs dans un premier temps, peut accéder à des informations sur le monde jusqu’à une date limite d’avril 2023
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